La carte d’identité, ce sésame pour les services publics, est difficile à obtenir en Afrique

carte d'électeur congolais

La possession d’une carte d’identité accorde la sécurité et facilite la demande des services publics et financiers.
En Afrique subsaharienne, plusieurs raisons empêchent les citoyens d’obtenir une pièce d’identité, selon une étude de la Banque mondiale

Un citoyen désireux d’obtenir un service  d’électrification ou d’adduction d’eau, doit décliner son identité, complétée par des documents parcellaires.

Lors d’une demande d’emploi, d’inscription, d’ouverture d’un compte bancaire ou lors d’un voyage; l’identité est requise. La carte d’identité  est ce sésame qui facilite l’accès aux services publics et garantit sa sécurité lors d’une réquisition de l’ordre public.

Pourtant selon une étude menée  dans 36 pays par la banque mondiale  en Afrique subsaharienne (2021-2022), moins de 70 % des adultes dans 13 pays ne possèdent pas de pièce d’identité.

La distance et le coût entravent

La première raison citée par les adultes interrogés pour expliquer pourquoi ils ne possédaient pas de pièce d’identité est l’absence des documents justificatifs nécessaires (comme un certificat de naissance),soutient l’étude.

 

Au Niger par exemple, comme dans d’autres pays, les  données renseignent que les coûts réels relatifs à l’obtention d’une carte d’identité ne sont pas inconnus. Ce qui  décourage car un risque de débourser plus d’argent. Les femmes constituent une proportion importante des adultes sans carte d’identité.

Une autre difficulté est l’éloignement des centres d’identification, qui sont quasi absents dans les milieux ruraux. Dans la ville, ils sont sélectionnés de telle manière que la fréquentation entraine des coûts.

A Kinshasa par contre l’octroi de la carte d’électeur tenant lieu d’identité est toujours gratuite avant les élections depuis 2006. Mais après les élections, tout s’arrête. C’est pour cela que l’autorité avait annoncé un nouveau processus de délivrance de la carté d’identité.

Malheureusement la procédure piétine toujours. Quoiqu’ en août dernier, l’office national d’identification de la population  ONIP, annonçait une reprise imminente.

L’accès aux services publics se referme sans pièce d’identité conforme

Conséquence, selon l’étude sans une pièce d’identité conforme, un adulte ne peut pas acheter une carte SIM et d’accéder à un téléphone  sauf sous fausse identité.

En Tanzanie, 57 % des adultes sans carte d’identité (soit un quart de l’ensemble des adultes) sont confrontés à ce problème. Sans pièce d’identité, il est difficile de voter, ouvrir un compte bancaire, trouver un emploi ou recevoir des soins médicaux, explique l’étude.

Sans ce sésame, il est difficile de voyager, de bénéficier des soins de santé, d’utiliser un téléphone, d’obtenir une inscription , un emploi, ou même d’accéder à un bâtiment public.

Par François Mukandila

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