
Pour rétablir la connectivité intérieure du pays, en reliant tous les chefs-lieux de nos provinces, par des routes revêtues et reconnecter le territoire national avec les grands corridors transafricains
Ce plan a été présenté aux députés par Alexis Gizaro, ministre en charge des travaux publics, à la dernière session ordinaire de 2024. Il envisage de mener des études sur l’ensemble du réseau national. Afin d’actualiser le portefeuille avec des projets bancables et de qualité. La seconde recette est la construction de 12.000 km de routes d’intérêt général revêtues et d’environ 500 km de voiries urbaines.
Les routes nationales prioritaires
Selon le ministre, les routes nationales vont revêtir du goudron, pour faciliter les échanges inter-provinces.
La RN1 qui connecte Banana à Kasumbalesa en passant par Kananga et Mbujimayi
Elle sera totalement revêtue endéans trois ans. Dans ce volet il y a la RP703 qui connecte Kananga à Kalamba Mbuji, dont les travaux sont en cours et prévus d’être achevés endéans trois ans. On a assisté en décembre dernier à l’inspection de ces travaux par le Chef de l’Etat. Cette route va ouvrir l’espace Kasaï à l’océan atlantique via le port de Lobito en Angola.
La RN2, qui connecte Mbujimayi à Beni en passant par Bukavu et Goma.
L’asphaltage de 280km de routes allant de Mbuji_Mayi-Kabinda-Mbanga a été lancé à Mbujimayi le dernier samedi de 2024, par le Président de la république Félix Tshisekedi.
Il est réalisé dans le cadre du projet d’appui à la connectivité et au transport PACT, avec un financement de la Banque mondiale. « Le projet PACT a pour objectif d’assurer la connectivité pérenne entre les parties Centre et Est de la République Démocratique du Congo (RDC), à travers le bitumage des tronçons routiers Mbuji-Mayi -Kabinda-Kasongo-Bukavu et Kanyabayonga-Butembo, sur une longueur totale de 1.180 kilomètres, pour un coût global de 1,5 milliards de dollars américains », avait indiqué Alexis Gizaro, ministre des infrastructures.
Lire aussi Doter les territoires des infrastructures de base
PACT a la particularité de poser des fourreaux de fibre optique en même temps que la construction de la route, afin de permettre une connectivité routière et numérique.
La RN4 dans son tronçon compris entre Kisangani et Beni
Cet axe Kisangani – Komanda – Beni, est important car reliant les provinces de la Tshopo, Ituri et Nord-Kivu. Il est prévu un linéaire global de 850 km. Une route à 1×2 bandes de 3,5 mètres et 2×2 ou 2×3 lors des traversées des grandes agglomérations, en ce compris les ouvrages d’arts et autres équipements. Le coût du projet après études a été évalué à USD 1.453.000.000. Actuellement les travaux sont réalisés avec la contrepartie de l’Etat congolais dont la participation est prévue à 15%. EximBank of China avec son partenaire CCCC, a révu sa participation de 85% à 50%. Occasionnant un gap de 35% que le gouvernement doit renégocier. Pour une durée initiale de quatre ans, les travaux subissent les coups du retard de mobilisation.
La RN5 entre Bukavu et Uvira.
Selon une dépêche de télévision nationale, l’entreprise chinoise SinoHydro avec le financement de Sico-mines, a réalisé des travaux en terre battue pour ouvrir la circulation entre Mumosho en territoire de Kabare et Kamanyola en passant par les escarpements de Ngomo en territoire de Walungu. En attendant l’asphaltage, ceci est perçu comme un soulagement pour les usagers et voyageurs de Bukavu – Uvira voire Bujumbura.
Les rocades Sud-Est et Sud-Ouest de Kinshasa
Prévues d’être achevées endéans trois ans. Ici les travaux avancent normalement. Ils bénéficient d’une inspection quasi permanente. Prévues comme une route by pass, les 2×2 bandes vont permettre de désengorger la nationale numéro en passant par Mont Ngafula-Ndjili-Kimbaseke et N’sele. Ils s’exécutent dans le cadre du programme sino-congolais tel que actualisé.
Jdd