Droits  humains en RDC, avec quelle stratégie!

Les droits humains occupent un portefeuille dans le cabinet Suminwa. Mais avec quelle stratégie d’actions?

Le ministère des droits humains a été confié à une avocate et chercheuse associée au Centre de Recherche Interdisciplinaire pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (CRIDHAC). Maître Chantal Chambu Mwavita chapeaute ce portefeuille depuis juin 2025. Un ministère très attendu au regard des dénonciations  de la société civile qui pointe régulièrement la responsabilité des gouvernants dans la protection des droits de l’homme.  

Prenant la mesure de la situation, la ministre s’est donné des objectifs stratégiques spécifiques, sans doute en relation avec la feuille de route du gouvernement:

Mettre en Œuvre et Faire le Suivi des Instruments Internationaux, Régionaux et Nationaux des Droits de l’Homme

Défendre les Intérêts de la RDC devant les Instances Internationales et Régionales

Implémenter et Redynamiser les Divisions Provinciales de Droits Humains

Implémenter la Justice Transitionnelle

Des actions inaudibles

S’il est vrai que le contexte d’invasion du territoire national, justifie sans nul doute l’externalisation de l’action du gouvernement en cette période; il est tout aussi vrai que les atteintes aux droits de l’homme à l’intérieur du territoire national ne perdent pas leur ton.

La redynamisation des divisions provinciales des droits de l’homme, telle que prévue dans son plan, suffit pour comprendre le besoin en interne. Si elles existent dans les anciennes métropoles provinciales, les divisions provinciales des droits humains restent à installer dans les nouvelles provinces.

Censées rapprocher les services publics des  administrés, les divisions des droits humains sont quasi méconnues, du moins dans leur rôle et par leurs actions auprès des citoyens. Pourtant c’est le service clé dans la gouvernance des droits humains en province. Ils constituent un Pilier administratif, qui sous-tend l’action du ministère provincial ayant dans ses attributions les droits humains.

Dans un document du ministère du plan intitulé “Programme d’actions prioritaires PAP 2024-2028”  il est prévu l‘Élaboration d’une Politique Nationale de Promotion et Protection des Droits Humains (PNPPDH) en 2025 avec une prévision budgétaire de 600 millions CDF. Interrogés, certains acteurs de la société civile disent ne pas être au courant.

Parallèlement, le même document liste d’autres actions comme l’organisation des états généraux,  la création d’un corps d’OPJ à compétence générale des Droits Humains et d’un Comité Nationale de Prévention contre la Torture; la sensibilisation et vulgarisation des conventions, protocoles, textes juridiques et règlementaires… de ces actions laquelle est rééllement prioritaire? Laquelle répond le mieux aux attentes

Cependant  dans l’opinion, les mesures de protection et de dissuasion contre la commission des atteintes aux droits de l’homme ne sont pas perceptibles. Les interpellations des citoyens sont parfois  teintées de bavures, et les mécanismes de dénonciations ou plaintes n’est pas encouragé. C’est ici qu’on l’attendait.

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