La célébration des droits des femmes a été particulière du fait du conflit armé en cours dans une partie du territoire national.
« Nous avons levé l’option que les activités du mois des droits des femmes pour cette année ne seront pas festives, cependant elles seront célébrées dans une attitude de deuil », a indiqué dans un communiqué Mireille Masangu, ministre du Genre. .
A la place, une étoffe noire symbolisant le deuil, a été arborée lors des différentes marches des femmes , organisées à travers le pays, en signe de solidarité aux familles dont les femmes et les jeunes filles sont fauchées par la violence armée.
Où en est la RDC sur les droits des femmes?
Le thème définit cette année par les Nations Unies est « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme « . La RDC a donné un ton particulier à cette célébration, en axant son thème national sur la nécessité d’ « Accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ».
Inscrite dans l’agenda 2030 des nations -Unies et adopté par la RDC, l’égalité entre les sexes fait du chemin. Selon une étude de l’Observatoire congolais pour le développement durable Sur les 500 députés qui constituaient l’Assemblée nationale sortante, seuls 60 étaient des femmes, soit une représentation de 13,2% des femmes. Un chiffre encore en deçà de la moyenne de l’Afrique sub-saharienne qui était de,25,9% en 2021 ; La part des femmes au Gouvernement a quant à elle atteint, pour la première fois, les 25% ;
Un investissement adéquat doit être consenti à l’éducation des filles en vue de renforcer la présence des femmes dans la sphère politique et économique, conformément aux cibles prioritaires nationales de l’odd #3 sur l’égalité des sexes.
Grace à un appui budgétaire de la banque mondiale, le gouvernement à travers sa réforme phare de gratuité de l’enseignement de base, a absorbé 5 millions d’enfants, majoritairement des filles, qui étaient exclus du cursus scolaire.
Le même élan est observé dans le secteur de la santé où, à la faveur de la réforme de couverture santé universelle soutenue par des bailleurs, sont désormais financés par le trésor public l’accouchement de la femme enceinte ainsi que les soins du nouveau-né.
Ces initiatives politiques du gouvernement qui ne lésine pas sur les moyens pour garantir un meilleur avenir à la femme, sont susceptibles d’améliorer la participation de la femme et de réduire la mortalité maternelle.
Mais cet épanouissement, n’en est rien tant que perdure la violence armée. Le gouvernement se doit de poursuivre la réforme au sein des forces de défense, afin d’assurer à la femme ainsi qu’à tout citoyen, la sécurité et le développement.
Jdd