1/3 des enfants scolarisés au primaire ne finissent pas ce niveau

 

Réception des nouveaux équipements pour élèves

L’avenir de la gratuité de l’enseignement demeure un défi

“Il ne suffit pas de scolariser, encore faut-il que les élèves finissent les études primaires” peut-on lire dans le rapport national sur les enfants et les odd, volet éducation. La mesure phare du premier quinquennat du régime Tshisekedi, de décréter la gratuité de l’enseignement de base, seule ne suffit pas. D’autres facteurs plombent la scolarité des enfants. Comme l’abandon et la rétention scolaire. Cette difficulté est également rencontrée  au niveau secondaire où près de ¾ d’enfants scolarisés ne terminent pas le cycle.

 

La qualité de l’éducation

L’autre paire de manches de la scolarisation des enfants, c’est la qualité de l’enseignement. C’est le deuxième volet sur lequel le gouvernement doit travailler. Recruter et former des enseignants va compenser le déficit parfois visible de certains élèves ayant terminé leurs cycles.

Le rapport indique qu’ “En mathématiques, 91% des élèves du degré élémentaire (2ème année) et 97% des élèves du degré moyen (4ème année) se trouvent en dessous du seuil minimum de compétences et par conséquent, sont dans une situation de difficultés d’apprentissage”. Et “ qu’à la fin du degré élémentaire (2ème année), en moyenne plus de 74% des élèves n’ont pas atteint le seuil minimum suffisant de l’échelle de compétences en lecture en langues congolaises”. Le même rapport poursuit: “ à la fin du degré moyen (4ème année), seulement 16% des élèves ont atteint le seuil minimum suffisant de l’échelle de compétences en lecture en français”. Des résultats réalisés par la cellule indépendante d’évaluation des acquis scolaires en 2021.

Construire des infrastructures

Il est vrai que le projet de développement local de 145 territoires a embelli le registre des infrastructures d’enseignement. Mais le besoin demeure, quoique le secteur privé en crée aussi. Le but étant d’améliorer le ratio élève/enseignant. La qualité des infrastructures est un élément essentiel dans la fréquentation des écoles. Une école disposant de l’électricité, l’eau courante ainsi que les latrines constitue la référence.

En 2020 la proportion d’écoles maternelles disposant d’énergie électrique était de 36,4% contre 35,4% en 2015.  A l’inverse le nombre a reculé au primaire et au secondaire. S’agissant de l’eau potable, les scores sont bons. Soit  49,1%, 18,8% et 19,8% en 2015 contre 56,5%, 38,5% et 46,9% en 2020 , respectivement pour les niveaux maternel, primaire, et secondaire.

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Ce rapport n’a pas escamoté le développement de la petite enfance. 56,7% d’enfants âgés de moins de 5 ans sont en bonne voie de développement. En des termes clairs, ces enfants ont montré des aptitudes et des compétences et vont atteindre leur potentiel de développement actuel et futur.

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En conclusion, l’avenir de la réforme de la gratuité demeure un défi au regard, des besoins que cette réforme implique. Les allocations budgétaires devraient accompagner. Et surtout l’efficience dans les affectations des fonds. Enfin terminer la guerre qui affecte la scolarité et détruit les infrastructures.

François Mukandila

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