L’Afrique adopte une nouvelle stratégie sur l’agriculture
L’Afrique à travers son sommet des chefs d’Etat a adopté la stratégie et le plan d’action du programme détaillé pour le développement accéléré de l’agriculture africaine de 2014, PDDAA en sigle. La déclaration du sommet est un engagement à renforcer la réforme globale des systèmes agro-alimentaires africains pour la décennie 2026-2035.
Il était surtout question d’une stratégie conséquente.” C’est en nous concentrant sur l’exécution que nous pouvons avoir un impact significatif sur notre continent et nos populations. Nous devons évoluer, non pas avec le temps, mais en avance sur notre temps. Cela nécessite des progrès dans la recherche et les pratiques technologiques, la construction de systèmes agricoles résilients au changement climatique et à d’autres chocs, l’agro-industrialisation, etc. “ avait indiqué Frank Tumwebaze. Il est ministre ougandais de l’agriculture pêche et élevage, et président du comité technique spécialisé de l’UA sur l’agriculture.
Une stratégie pour stimuler la production alimentaire
La stratégie décennale et son plan d’action vise à mobiliser les ressources pour stimuler la croissance économique, renforcer la sécurité alimentaire, améliorer les moyens de subsistance. En prenant bien en compte les enjeux de réchauffement climatique.
Dans un communiqué de presse, La Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine, l’ambassadrice Josefa Sacko, déclare que cette stratégie
« vise à stimuler la production alimentaire, à accroître la valeur ajoutée, à stimuler le commerce intra-africain, à créer des millions d’emplois pour nos jeunes et nos femmes, à construire des chaînes de valeur agroalimentaires inclusives et à bâtir des systèmes agroalimentaires résilients et durables qui résisteront aux chocs et aux facteurs de stress actuels et futurs.” Avant d’enchainer en indiquant l’engagement de l’UA “à renforcer la gouvernance grâce à une prise de décision fondée sur des données probantes et à améliorer la responsabilisation de toutes les parties prenantes”.
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Le PDDAA fût lancé en 2003 à la suite de la Déclaration de Maputo et réaffirmé en 2014 en Guinée équatoriale avec la Déclaration de Malabo. Il met le curseur sur l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition ainsi que sur l’augmentation des revenus dans les économies africaines basées sur l’agriculture.
Considérée comme la réforme agricole la plus ambitieuse et la plus complète jamais entrepris en Afrique, le plan représente un développement totalement dirigé par les gouvernements africains.
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Augmenter le budget de l’agriculture
Le plan d’action consiste à augmenter l’investissement public dans l’agriculture. Le ministre de l’agriculture de l’Ethiopie ABiy Ahmed, et champion du PDDAA, a montré les avancées que son pays a connu avec son plan national d’investissement agricole: ” L’Éthiopie a considérablement augmenté son budget agricole et a démontré son engagement en atteignant l’objectif de croissance annuelle de 6 % du PDDAA. La mise en œuvre du Plan national d’investissement agricole (PNIA) a contribué à des améliorations constantes de la production agricole annuelle, augmentant à la fois les rendements des cultures et la production globale de nourriture et d’élevage, et a également obtenu de meilleurs résultats dans la réalisation des objectifs de résilience du PDDAA “.
François Mukandila
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