Il a troqué son costume contre une salopette d’éboueur de caniveau
Didier Tenge Te Litho, ministre près l’urbanisme et en charge de la politique de la ville, a été vu dans un caniveau rempli d’eau à Kinshasa. Il n’ y est pas tombé, mais il y est entré. Ce samedi 12 avril, Didier a enfilé une salopette verte, perche en mains, visage dans une paire de lunettes et coiffé d’un képi. Une tenue type d’éboueur. L’idée derrière devait être d’inscrire l’assainissement parmi les priorités de la ville et y faire converger tous les efforts.
“On ne lâche rien “ écrit-il sur son compte X. signe que cet ancien bourgmestre de la commune écologique de Kintambo, n’a pas perdu de sa passion pour un environnement sain. On se souvient que son action décisive comme bourgmestre contre l’insalubrité, a concouru à sa désignation au sein du gouvernement de la république en avril 2024.
Stéphanie Mbombo et Didier Tenge, pour soutenir Bazaiba?
Geste rare pour être nommé, le ministre montre par l’exemple que l’on peut être si haut placé et se mettre au service de sa population, donnant le modèle d’un leadership exemplaire. Ces éboueurs qu’on aperçoit à travers la ville ne sont pas de va-nu-pieds. C’est des citoyens dont on doit apprécier le dévouement et qui méritent notre soutien. Car les ménages vident leurs poubelles dans les caniveaux et les rivières, déviant ainsi dangereusement les eaux.
Les pluies abondantes du 4 au 5 avril, ont sorti les eaux des rivières de leurs lits, occasionnant des dizaines de mort et des pertes matérielles énormes. Des familles sinistrées ont été placées dans les deux grands stades de Kinshasa, en attendant une évaluation exhaustive.
Profitant de la sous administration, des citoyens ont construit sur des sites “non a edificandi” et sans respect des normes urbanistiques. C’est dans ces milieux qu’on compte des morts chaque année, derrière les pluies diluviennes.
Cette fois-ci, le gouvernement ne veut plus se limiter à constater les dégats, il compte aller plus loin et démolir les empiètements des cours d’eau. Lors du conseil des ministres du 11 avril dernier, Félix Tshisekedi, président de la République a convoqué un état de lieux avec les ministères concernés pour une thérapie de choc.
jdd
