
Perturbations saisonnières avec des pluies tardives cités parmi les effets de changement climatique dans la province dans l’espace Katanga. Révélations faites au cours d’un atelier organisé le 28 & 29 octobre 2025 à Lubumbashi par Premi Congo.
Le phénomène changement climatique dans l’espace Grand Katanga, se traduit par la perturbation des saisons entrainant des pluies tardives. Initialement prévues pour septembre, les premières pluies s’annoncent vers le mois d’octobre. Autre fait marquant du changement climatique dans le Katanga est la hausse de température. » Il fait actuellement très chaud, ce qui affecte même le calendrier agricole, sans oublier le tarissement des sources d’eau et des rivières. Des inondations observées notamment dans la province du Tanganyika où des vents violents soufflent depuis le lac Tanganyika et provoquent des déplacements dans la ville de Kalemie » a indiqué un participant.
Ce dérèglement climatique est favorisé entre autres par la déforestation au profit de l’exploitation minière et la production du charbon de bois.
L’atelier de Lubumbashi a permis également aux participants, essentiellement des ONG et journalistes du secteur de l’environnement, de passer en revue certaines pratiques des entreprises minières sur le plan de la gestion de l’environnement. Ici le constat amer; les entreprises minières en grande majorité ne disposent pas de plan de gestion environnementale et ne publient aucune étude d’impact environnemental nécessaire pour prévenir les effets liés à leurs activités
Et sur l’épineuse question de la gestion de financement des projets de développement communautaire le constat est resté le même; différentes entreprises ne paient pas les 15% comme l’exige le code minier au titre de redevance minière. Mais pour celles qui arrivent à respecter cette disposition, cet argent se retrouve au cœur d’une mauvaise gestion par les autorités des ETD avec l’ingérence des autorités provinciales et nationales. À cela s’ajoute le manque de transparence sur la répartition des trois piliers du développement communautaire.
Le même constat s’observe sur la gestion des 0,3% du chiffre d’affaires des entreprises confié à la structure DOT. Ici les participants ont noté l’absence des réalisations d’ouvrages d’intérêt public et l’irrégularité dans le paiement de ce fonds.
Les engagements de différentes entreprises minières contenus dans leurs cahiers de charges ne sont pas également respectés, cela en violation des lois du pays.
En conclusion, les participants ont opté de maintenir la pression sur ces entreprises même au-delà des frontières de la RDC, afin qu’elles respectent toutes les dispositions qui visent la protection de l’environnement.
Rappelons que ce projet est organisé en partenariat avec Impact avec l’appui de la Suède. Il vise à favoriser la résilience c’est-à-dire adaptation au changement climatique et protection des forêts dans les communautés minières, moteur de la transition vers un avenir sobre en carbone.
Paulin Mbaya