El Niño et le changement climatique, deux phénomènes à la base des températures record et des événements extrêmes dans le monde et en Afrique
L’Asie du Sud a enregistré des fortes températures entre mars et mai cette année. Les deux grands Etats voisins, l’inde et le Pakistan, ont subi des vagues de chaleur record, avoisinant respectivement 47 et 51 degrés Celsius. La race humaine impuissante face à la chaleur, trouvait du répits en se baignant. Des dizaines des morts signalées en Inde, entrainant la fermeture des écoles pour tenter d’épargner des enfants de ce qu’un tribunal du pays a qualifié d’état d’urgence.
Aucun continent n’a été épargné par ces canicules prédites par l’organisation mondiale de météorologie OMM, annonçant des fortes températures entre les mois de mars et mai.
L’Afrique, berceau de l’humanité n’était pas particulièrement résiliente. Elle a tout aussi subi le revers climatique. En Afrique du sud, par exemple, sept personnes sont mortes, dans la province côtière de l’Eastern Cape (sud-est), dans des inondations provoquées par de fortes précipitations, selon l’AFP.
« Les inondations meurtrières au Kenya ont tué plus de 260 personnes et en ont déplacé plus de 280 milles. Elles ont balayé des communautés entières et détruit des ponts, des routes, des établissements de soins de santé et d’autres infrastructures essentielles. De dangereuses coulées de boue ont englouti des bâtiments, des écoles, des entreprises et des habitations », a indiqué dans un communiqué l’organisation Action contre la faim au Kenya.
En Rd Congo, la population de la ville de Kalemie a appris à vivre dans l’eau; tant son environnement urbain était subjugué par des eaux déversées par le lac Tanganyika de suite des fortes précipitations. 28 milles ménages sont sinistrés selon l’autorité locale ainsi que plusieurs infrastructures publique. Une situation quasi identique dans toutes les régions riveraines du fleuve dans le nord du pays.
El niño et le réchauffement climatique en cause?
Selon un expert, le phénomène El niño est à la base de cette hausse de température.” Il est un cycle de réchauffement et de refroidissement qui se produit le long de l’équateur dans l’océan Pacifique.”
Un phénomène naturel de changement climatique actif sur l’océan pacifique. L’augmentation de température de surface de 2 à 5 degrés réchauffe l’air à la surface de l’eau. Sa circulation occasionne la hausse de température et des précipitations de part et d’autre de l’océan et à l’Equateur. Selon l’OMM, des températures supérieures à la normale étaient prévues sur la quasi-totalité des terres émergées entre mars et mai. Entrainant des canicules, incendies, inondations et sécheresses qu’on croyaient définitivement enfouies dans des livres d’histoires.
Lire aussi Perte de la biodiversité, les scientifiques en larmes
A coté d’EL niño, le changement climatique est le principal responsable des précipitations supérieures à la moyenne.
« El Niño a contribué à ces températures record, mais les gaz à effet de serre qui piègent la chaleur sont sans équivoque les principaux responsables », précise Mme Saulo secrétaire général de l’OMM.
El niño passe, mais la terre va continuer à se réchauffer si les Etats ne reflètent pas la hauteur de leurs ambitions exprimées dans le cadre de l’accord historique de Paris. Selon le service européen de changement climatique Copernicus, la température moyenne mondiale pour 2023 était de 14,98°C, soit 0,17°C de plus que celle enregistrée pour 2016. Un record!Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, célébrant la journée mondiale de l’environnement le 5 Juin dernier, a appelé à plus d’action pour contrer la montée du mercure.
Noella Kambaja