
Le cabinet Judith Suminwa 2 compte 53 membres. Il est aussi pesant que sa première équipe.
Alors que l’opinion attendait une équipe resserrée autour de la première ministre Suminwa, le remaniement ministériel a déjoué le pronostic avec 53 ministres au lieu de 54 précédemment. Cette attente était justifiée par la réduction du train de vie des institutions, au regard de la mobilisation armée en cours dans les provinces de l’Est.
Mais en même temps, la nécessité d’ouvrir le gouvernement aux figures de l’opposition politique et de la société civile, dans le but de coaliser toutes les forces autour de la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale menacée. Et de garantir la paix, un objectif de développement durable.
Deux opposants intègrent le gouvernement
Ministre du budget de 2007-08, l’ancien premier ministre Adolphe muzito, est nommé à la vice primature en charge du budget. Candidat malheureux à la présidentielle de 2023, Floribert Anzuluni, fils d’Anzuluni bembe ancien président de l’assemblée nationale sous Mobutu, est quant à lui nommé ministre à l’intégration régionale.
Martin Fayulu, un autre opposant reçu par le président de la république en juin dernier a plus tôt décliné l’offre du gouvernement. Prince Epenge, porte parole de sa famille politique Lamuka, justifie leur refus par « patriotisme et par conviction, pas par défi ». Leur proposition soumise au chef de l’Etat consiste à un dialogue démarché par les organisations religieuse catholiques et protestante.
Les défis
Cette nouvelle équipe reconduit quelques ministres à leurs postes. Certains sont déplacés et quelques-uns ont quitté le gouvernement, faisant la place aux nouveaux venus en politique. C’est le Grâce Kutino, une jeune pasteur dans un ministère paternel et nommée ministre de la jeunesse.
Cependant des défis demeurent. En dehors de l’impératif sécuritaire qui consiste au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, il y a la diversification de l’économie, la révolution agricole qui doit sonner la revanche du sol sur le sous-sol, l’emploi et l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre le banditisme urbain, la mobilité urbaine, l’assainissement des villes, la santé pour tous, etc.
Rappelons que, Constant Mutamba, ministre d’état sortant à la justice avait démissionné du gouvernement et est jugé pour un présumé détournement des fonds.