Un ministre condamné à trois ans de travaux forcés

Le ministre d’Etat en charge de la justice, Constant Mutamba écope de 3 ans de travaux forcés à la suite du procès ouvert contre lui au sujet d’un détournement de 19 millions usd.

Le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba a appris ce mardi 2 septembre 2025, sa peine. Il est condamné à trois ans de travaux forcés et sommé de restituer les fonds détournés. Cette peine est assortie d’une interdiction de droit de vote pendant 5 ans. L’ex ministre d’Etat est également frappé d’inéligibilité, pendant la même période, par cet arrêt de la cour de cassation.

Constant Mutamba est arrivé huitième à l’élection présidentielle de 2023 avec près de 36 mille voix, soit 0,20%. Il a été élu député national de la circonscription de lubao, province de la lomami. Elu de l’opposition politique, il est nommé en juin 2024, ministre d’Etat à la justice dans le gouvernement Judith Suminwa 1. Il mène des réformes courageuses dans son secteur, avec notamment, la tenue des états généraux ayant abouti à des projets de loi consacrant l’instauration d’un parquet financier, l’ouverture du conseil supérieur de la magistrature d’autres corps, etc. Il est surtout rendu célèbre par son injonction des poursuites contre l’ancien président joseph kabila accusé de soutenir la rébellion du m23.

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Il était parmi les ministres les plus en vue du gouvernement, avant de démissionner suite à des poursuites autorisées contre lui par l’assemblée nationale, à la demande du procureur général de la république près la cour de cassation qui le soupçonnait de détournements des fonds publics. Une procédure qui a fait couler beaucoup d’eau sous le pont. Il sera condamné à trois ans de travaux forcés. Il purgera sa peine dans une résidence surveillée. Rappelons que les fonds détournés sont logés dans un compte qui a été saisi.

Quelques mois avant, un ancien premier ministre avait été aussi condamné à la même peine de travaux forcés pour dix ans pour des faits similaires. Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, des personnalités de premier plan, répondent devant des cours et tribunaux, des actes commis pendant leurs fonctions. Ce qui est vu comme une avancée vers un état de droit, selon la société civile.

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