
Le gouvernement tend vers l’introduction du traitement du cancer féminin dans les soins de santé de base
“ En prenant la parole je mesure pleinement la portée. Nous ne sommes simplement réunis pour ouvrir une rencontre technique, mais pour affirmer une orientation politique majeure , celle que l’Etat choisit de protéger la femme et de restaurer la dignité » a dit Judith Suminwa, première ministre, à l’ouverture de la table ronde nationale sur le cancer du sein, à Kinshasa le 25 octobre dernier.
Des médicaments anticancéreux essentiels sont payés par le trésor public et distribués gratuitement aux patients. Il ya également des thérapies ciblées et des radiothérapies complètes qui sont offertes gratuitement. Trois milles femmes sont bénéficiaires dans 6 provinces que sont Kinshasa, Haut Katanga, Tshopo, Nord et Sud Kivu et le Kongo central. Dans le même registre et avec l’appui des partenaires, 245 personnels de santé ont été formés au diagnostic et au traitement de cancers, étant donné la spécificité de la prise en charge de la maladie »
a pour sa part, indiqué Roger Kamba, ministre de la santé et organisateur de cette table ronde, qui a réuni différents acteurs.
Des avancées saluées par le centre national de lutte contre le cancer, dirigé par Bienvenu Lebwaze. En cinq ans d’activité, le gouvernement congolais à travers le cnlc a équipé et modernisé des hôpitaux placés comme référence pour la prise en charge du cancer à Kinshasa. Le même effort est entrepris dans six provinces pour permettre de renforcer la lutte sur l’étendue du pays.
Odd en RDC, la course contre la montre
En RDC, le cancer féminin est le plus répandu, contrairement au cancer masculin, et dans la plupart des cas c’est le cancer du sein qui vient largement en tête (24%). Ce qui fonde le gouvernement à introduire sa prise en charge dans le paquet des soins de basse dès 2026, ainsi que la vaccination au papillomavirus HPV pour toutes jeunes filles. Ce qui est conforme aux objectifs mondiaux 90.70.90.
Le cancer est l’une des principales causes de décès chez la femme, avec un taux de mortalité largement supérieur à la moitié des nombres des cas enregistrés. Ce qui en fait un problème de santé publique. D’où la décision du ministère de la santé de désigner la première dame Dénise Nyakeru, marraine des roses pour 2025-2026. Elle va co-ordonner la lutte aux côtés du ministère de la santé.
A l’issue de cette table ronde, le gouvernement et ses partenaires, dont One99 et Roche RDC, ont pris un engagement clair à travers ce qu’on a appelé la déclaration de Kinshasa, afin de doter le pays d’un centre intégré de traitement de cancer ainsi qu’un laboratoire et une pharmacie modernes et intelleigentes.



