Le Chef de l’Etat congolais dévoile son ambition
La République démocratique du Congo c’est 80 millions d’hectares de terres arables. Près de 100 millions d’âmes côtoient cette superficie, sans pourtant la dompter. Selon une étude du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée en octobre 2024, un quart de la population congolaise reste confrontée à une situation de faim. Assez suffisant pour sonner la révolte du gouvernement.
Dans son discours à la nation ce 11 décembre 2024 devant le congrès, le Chef de l’Etat a affiché tout haut son ambition de mener la revanche du sol sur le sous-sol:
le secteur agricole joue un rôle central : (celui de) garantir la souveraineté alimentaire, réduire la pauvreté, créer des emplois et renforcer la stabilité macroéconomique. L’agriculture devient ainsi le levier stratégique pour convertir nos richesses naturelles en prospérité durable, permettant enfin au sol de prendre sa revanche sur le sous-sol.
La Déclaration de Kampala pour booster la réforme globale sur l’agriculture en Afrique
Afin de relever ce défi, le gouvernement a mis en œuvre des initiatives courageuses afin d’accroitre la production agricole par les producteurs locaux ainsi que les coopératives agricoles ou encore les ménages.
Le Chef de l’Etat a indiqué quelques actions déjà entreprises comme l’exonération sur les matériels agricoles, répartition de 350 tracteurs aux collectivités, sans compter des tonnes de fertilisants, des semences et de boutures de manioc.
La RDC meilleure que le protocole de Maputo
En vue de réduire la dépendance alimentaire extérieure du pays et renforcer sa souveraineté économique, dans la perspective de la Vision 2050, le Président de la République a annoncé que pour la première fois
Les crédits alloués à l’agriculture sont accrus et maintenus au-dessus de 11 % du budget national, bien au-delà de l’objectif fixé dans le cadre des accords de MAPUTO.
Dans le cadre de cet accord de Maputo entre pays africains, chaque Etat s’était engagé à allouer au moins 10 % de ressources budgétaires nationales au développement agricole et rural.
Le secteur agricole est un ferment de développement inclusif et de lutte contre la pauvreté et la faim chronique. A l’instar de l’insertion des jeunes délinquants appelés Kuluna, à travers le service national: plusieurs approchent contribuent à redonner à l’agriculture, ses lettres de noblesse. C’est le cas de la coopération avec la Banque Africaine de Développement, qui a financé cette année le Programme de Transformation de l’Agriculture (PTA-RDC), pour un coût de 6,6 milliards de dollars américains sur dix ans.
Félix Tshisekedi a salué enfin la mise en place du registre national des agriculteurs dans le cadre du programme national de développement agricole PDA.
Rappelons qu’au mois d’octobre dernier le ministre de l’agriculture lançait la campagne agricole 2024-2025.
jdd
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