
Le conseil des droits de l’homme de l’Onu a tenu sa 37è session extraordinaire vendredi 7 février 2025, et a décidé d’envoyer une mission d’établissement des faits dans la région de Goma
Le Conseil des droits de l’homme enfin se prononce. Les 47 membres de ce corps ont accepté par consensus l’envoi d’une mission d’enquête internationale, après des dénonciations de commission massive de violations des droits de l’homme en RDC, ce depuis la reprise des combats fin 2021 par le m23 appuyé par le Rwanda .
Une session convoquée à l’initiative du gouvernement congolais qui avait appelé à enquêter: “La rdc appelle à la mise en place d’une commission internationale d’enquête pour examiner les violations des droits de l’homme commises dans notre pays” avait mis en avant Patrick Muyaya, porte parole de l’exécutif national. Une quête de justice partagée par près de 70 ong congolaises et internationales.
Le monde a regardé venir cette situation sans juger de son aggravation. “ ça fait longtemps que mon bureau tire la sonnette d’alarme sur cette situation”, s’est plaint l’autrichien Volker Türk, haut commissaire aux droits de l’homme. Il reconnait que le Rwanda a engagé ses forces de défense en RDC, occasionnant des souffrances atroces à une ville de Goma assiégée par des milliers des déplacés internes.
Tous les pays membres et observateurs ont condamné ces forces d’invasion sur le territoire souverain de la RDC. Et ont appelé le Rwanda à retirer sans délai ses forces ainsi qu’au m23 à déposer les armes.
L’attaque de la ville de Goma a, selon l’Onu fait trois mille morts et trois mille blessés. Plus de 150 femmes ont été violées dans l’invasion de la prison de muzenze( Goma). Ce qui du point de vue de Bintu Keita, représente spéciale du secrétaire général de l’Onu, appelle à des actions efficaces pour prévenir que ces actes s’étendent avec la prolifération des armes en circulation. “ Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour stabiliser la région , rétablir la paix et permettre une reconstruction durable” a soutenu Bintu Keita, attristée par l’interruption de la scolarité et la multiplication des violences sexuelles liées au conflit et celles basées sur le genre.
>>>La RDC exige des sanctions contre le régime rwandais
Pour Surya deva, chef de la coordination des procédures spéciales: “La gravité de la situation exige un engagement international et constant. Le peuple de la RDC ne peut plus se permettre davantage d’inactions. Comme réaffirmé dans le pacte pour l’avenir, le développement durable, la sécurité ainsi que les droits humains sont intrinsèquement liés. L’un n’est pas possible sans les autres.”
La situation sanitaire est dramatique, dans une ville de plus d’un million d’habitants coupée de l’approvisionnement en eau et en électricité par les envahisseurs. Désormais, le risque de résurgence ou de propagation des maladies comme le choléra ou le mpox, est grand.
Outre le porte parole du gouvernement, les ministres du commerce extérieur, des droits humains; ainsi que les vice-ministres de la défense nationale et celle des affaires étrangères ont fait partie de la délégation de Kinshasa.
jdd