
Les inondations suite aux pluies successives de décembre 2023 sur la capitale et en province ont sinistré des familles entières
Le majestueux fleuve Congo qui ceinture le pays n’en peut plus. Comme l’effet d’un déluge, les eaux sont refoulées au travers de ses affluents et les rivières, sont comme troués et renvoient leurs contenus sur les rives ; offrant à la vue une catastrophe sans commune.
A kinshasa les quartiers Mbudi, Molokayi, Kinsuka pêcheurs, Barumbu, Kingabwa cité du fleuve, Masina ou N’djili, sont couverts par les eaux. Des ménages, structures scolaires et sanitaires, enceintes ecclésiales, sites touristiques et autres, sont abandonnés car littéralement gorgés par les eaux de pluie. Des familles entières ont perdu maisons et biens. En un laps de temps, elles se retrouvent sans abri et dépouillées. La circulation est même coupée sur certaines chaussées envahies par des eaux.
La scène est la meme dans toutes les provinces arrosées par le fleuve. A Kabare dans le Sud-Kivu des vies ont été fauchées par l’éboulement de terre. Dans le Kasai c’est la crue des eaux qui a entrainé une noyade. A l’Equateur, dans le Kongo Central ou la Tshopo, le sinistre est grand.
Selon le ministère national des affaires sociales et solidarité nationale, près de 3 milles morts sont enregistrés sur l’ensemble du territoire et d’importants dégâts matériels. Dans un conseil de ministres, le Président de la République a appelé le gouvernement à porter secours aux victimes.
Entretemps, la population n’est pas sortie de l’auberge car Augustin Tagibabo divisionnaire et signataire du communiqué de l’agence météorologique nationale, révèle là le record atteint par la montée des eaux depuis 1961. Il alerte contre la survenue des maladies hydriques et prévient des perturbations de l’activité économiques jusque fin Janvier, période où s’observera la décrue du fleuve.
Une catastrophe naturelle de plus dans un contexte de changement climatique, mais qui ,comme le couteau dans du beurre, trouve un terrain d’expression en milieu anarchique et non urbanisé. Dans une ville sans recyclage des déchets, les immondices sont corroyées vers le cours d’eau, entrainant souvent des inondations.
François Mukandila