
La RDC a éliminé de la circulation le ver de guinée, une maladie tropicale négligée . L’intersectorialité demeure la meilleure approche. Les mouvements transfrontaliers des populations constituent un risque de transmission
Selon l’OMS, la République démocratique du Congo a obtenu en 2022, le statut d’élimination de la dracunculose ou ver de guinée, comme problème de santé publique. Un pas décisif vers les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Pour Dr Nkoy Mbilo Serge, Directeur du programme national d’éradication de la dracunculose (PNED), l’intersectorialité, l’intégration avec d’autres programmes et le renforcement de l’approche « une seule santé” concentre toute leur attention.
Appelée « Mutchopi » (ver de terre) ou « Nkusu ya Mulayi » (asticot), la dracunculose touche principalement les populations rurales utilisant de l’eau stagnante contaminée par des puces d’eau porteuses de larves de ver de Guinée.
Elle se manifeste par des plaies douloureuses et une inflammation des articulations, pouvant entraîner des incapacités.
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Pour prévenir et lutter contre le ver de guinée, on préconise le retraitement de toute source d’e potable contaminée ou suspecte, selon le médecin chef de PNED. Son pic de transmission coïncide avec la saison agricole, ce qui entraîne également des répercussions sur la production alimentaire.
Cependant la RDC demeure vulnérable à une résurgence en raison des mouvements transfrontaliers fréquents de populations avec des pays où la transmission est toujours active et passée d’homme à animal. Une surveillance post- éradication à base communautaire est déterminant.
Michée Lukoki