
L’UE a suspendu, lundi 24 février 2025, sa consultation sécuritaire avec le Rwanda
La commission de l’UE a pris position à la suite de la résolution de son parlement il y a quelques jours, appelant à des mesures contraignantes vis-à-vis du régime rwandais, pour son rôle déstabilisateur en RDC.
“ La situation est très grave et c’est au delà d’un conflit régional. L’intégrité territoriale n’est pas négociable au congo comme dans l’Ukraine” a évoqué la haut représentante de l’UE, à la suite de la session ce lundi des ministres des affaires éttrangères.
Elle a annoncé que les “ consultations de défense européenne avec le Rwanda sont suspendues” et “Le mémorandum d’entente concernant les minerais critiques, dont les terres rares, sera réexaminé”. Au nom de la commission, elle a appelé le Rwanda à retirer ses troupes
En 2022 et 2024, l’Union avait adopté des mesures d’assistance à l’armée rwandaise à hauteur de 40 millions d’euros pour contribuer à la stabilisation du Mozambique. En décembre 2023, Ursula Von der Leyen en visite au Rwanda, avait annoncé un financement des infrastructures à hauteur de 900 millions usd, suivi par la signature à Bruxelles deux mois plus tard, d’un partenariat stratégique avec le gouvernement rwandais, pour les chaînes d’approvisionnement de matières premières critiques.
Enfin le réveil
Le gouvernement congolais, déjà critique à l’époque de cette signature, a noté qu’enfin le réveil de la communauté internationale, sur cette dans la partie orientale du pays, qui n’a que trop duré. Le parlement européen avait demandé à la commission de suspendre sa coopération avec le Rwanda.
Vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité un projet de résolution appelant au retrait des troupes rwandaises du Congo et à la fin de l’offensive du M23
L’Allemagne était le premier pays occidental à tenir le Rwanda responsable. Le 20 février dernier, le gouvernement américain sanctionnait James Kabarebe, ministre d’état rwandais et Lawrence Kanyuka porte parole de m23 pour leur rôle majeur dans la crise en cours en RDC.
Sanctions, gel de fonds, suspension de partenariats restent envisagés, selon Bernard Quintin, diplomate belge; pour convaincre Kigali de se replier.
Jdd